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Elisabeth Bisbrouck : les parents sont les premiers éducateurs de leurs enfants

Evénement
15 Sep 2014 Elisabeth Bisbrouck : les parents sont les premiers éducateurs de leurs enfants

Elisabeth Bisbrouck, ancienne directrice d’école, est responsable du pôle éducation à la Fondation Jérôme Lejeune. Elle intervient lors de la Journée des Parents le 20 septembre.

Bandeau-JourneesParents-Vignettes-v5L’accompagnement est le fil conducteur de mon intervention. C’est un thème qui est valable dans tous les domaines de la vie, c’est un thème d’une grande richesse et d’un grand intérêt pour les personnes atteintes de déficiences intellectuelles.

Bien souvent, les parents accompagnant les personnes atteintes de déficiences intellectuelles font face à des incompréhensions ou un sentiment d’incompétence face à leurs enfants. Ce sentiment d’incompétence peut être un véritable blocage dans le développement de leurs enfants. Il est renforcé parfois par un sentiment de rejet, ou des critiques émises qui peuvent être préjudiciables pour les personnes atteintes de déficience. Sentiment d’incompétence qui peut se cumuler avec un rejet de la part de certains établissements scolaires face à ces enfants qui dérangent. Le manque de confiance et de connaissance de l’accompagnement est l’une des raisons de cet ostracisme.

Les parents sont les premiers éducateurs de leurs enfants : qui sait mieux qu’eux comment procéder dans la vie quotidienne ? Qui connait mieux qu’eux les habitudes, les comportements de leurs enfants ? Il est essentiel de redonner confiance aux parents dans l’éducation de leurs enfants.

Le but de l’accompagnement est de développer les capacités des enfants. Chaque enfant a des capacités différentes, uniques, et cela se vérifie d’autant plus face aux différentes causes des déficiences intellectuelles. Ces capacités doivent être transformées progressivement en compétences. Il faut aider à repousser les limites qui sont parfois plus plaqués sur eux, que des véritables limites. Cela passe par des capacités de pédagogie mais surtout de valoriser tout apprentissage.

J’ai l’exemple récent d’un adolescent trisomique qui avait comme dessert un yahourt. Il attendait que sa mère assise à côté de lui, lui ouvre l’opercule pour le manger. Or cet adolescent avait toutes les capacités pour le faire, il n’avait pas de problèmes de motricité. Habitué à ce qu’on lui fasse tout, il ne l’ouvrait pas. L’accompagnement consiste à lui permettre d’acquérir ce geste simple, pour pouvoir progressivement lui donner la possibilité de gagner en autonomie et repousser ce qu’il considère comme une limite. D’autres compétences pourront suivre : se servir de sucre tout seul, et au final gagner une autonomie et une dépendance qui n’est pas justifiée au vue de ses capacités.

Enfin l’accompagnement consiste aussi à considérer les déficients intellectuels pour ceux qu’ils sont : des personnes. Il leur est souvent nié la capacité à penser et à choisir. Si une personne ne parle pas, ce n’est pas pour autant qu’il ne peut pas s’exprimer d’une autre manière. L’accompagnement consiste aussi à aider les personnes déficiences intellectuelles à exprimer et savoir ce qu’elles veulent. Il faut les prendre au sérieux, et les laisser dire ce qu’elles souhaitent exprimer.

L’accompagnement des personnes atteintes de déficiences intellectuelles demande de mettre la personne au cœur de sa vie. L’accompagnement doit être adapté à chacune d’entre elle, afin de donner une perspective dynamique à chacun des projets de vie.

Tout un programme, qui sera l’objet de l’intervention d’Elisabeth Bisbourck lors de la journée des familles

 


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Journée des Parents 

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