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Barbie avec une trisomie 21 : regards croisés

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28 Avr 2023 Barbie avec une trisomie 21 : regards croisés

Le 25 mars dernier, la société Mattel a lancé la première poupée Barbie porteuse de trisomie 21. Eléonore Laloux, une jeune femme avec une trisomie 21 pleine de pep’s, en est l’ambassadrice. Face à elle, le photographe Michel Tréhet est l’auteur d’une série Barbie Story qui met en scène ces poupées. Regards croisés. 

« Pour moi, une
Barbie avec une trisomie 21 a toute sa place parmi toutes les Barbies ».

Eléonore Laloux est une jeune femme très dynamique de 37 ans. Conseillère
municipale à Arras et auteure, elle a une trisomie 21. Il y a deux mois, elle a
été contactée par la marque Mattel pour être l’ambassadrice de cette nouvelle
déclinaison de la célèbre poupée. Des oreilles plus petites, une arête nasale
plate, des yeux verts en amande légèrement inclinés, la Barbie avec une
trisomie 21 a été lancée par Mattel aux Etats-Unis le 25 avril dernier. Pour la
jeune femme, c’est une grande première : « Il y avait d’autres poupées : Barbie en fauteuil roulant,
avec des couleurs de peau différentes,… mais c’est la première avec une
trisomie 21 ». 

Un signal fort donné à notre société

Michel Tréhet abonde. Il est photographe. En 2014, il réalise un premier cliché noir et Blanc qui met en scène une poupée Barbie à l’occasion d’une série sur le Théâtre de Trouville. Pour le sauver. Ce sera la toute première d’une série centrée sur l’élégance, les années 60 et le cinéma. Mais le « monde a changé et il faut prendre en compte ses évolutions ». Le photographe estime qu’« aujourd’hui, il se devait d’avoir ce genre de poupées », avant d’ajouter : « c’est une superbe idée ». Cette Barbie avec une trisomie 21, tellement symbolique, est « un signal fort donné à notre société ». Elle invite « à la responsabilité et à la solidarité ». Michel Tréhet considère « qu’il faut regarder autour de soi, être attentifs aux autres, à ceux qui sont différents pour poser un autre regard, un peu moins égoïste et tendre la main »

Pour Eléonore Laloux, ce projet entre complètement dans ses missions : « La Barbie me représente avec la trisomie 21 et moi, je représente toutes les personnes en situation de handicap pour qu’elles puissent vivre au milieu des autres. Les personnes avec une trisomie 21 ou avec un handicap sont tout simplement heureuses, elles ont leur place dans la société ». Aussi, elle aimerait « qu’on accepte la Barbie telle qu’elle est » et ce projet, qu’elle a immédiatement trouvé « intéressant », doit conduire « à voir et à accepter la différence » ; elle souhaite que le « regard sur la trisomie 21 change encore plus à travers la Barbie ». Pour elle, cette Barbie est un « espoir pour les enfants et aussi pour les parents qui attendent un enfant avec une trisomie 21 ». Quand on lui demande quel message elle aimerait transmettre aux enfants qui joueront avec la Barbie, elle reste un moment silencieuse avant de répondre : « Ils peuvent la bichonner ! ».

L’art pour dire

Si le photographe n’est pas directement concerné par la trisomie 21, il a accepté de donner deux de ses œuvres tirées de la série Barbie Story pour la vente aux enchères de la Fondation Jérôme Lejeune qui aura lieu le 4 mai prochain. Et « cette Barbie avec une trisomie 21, j’ai envie de la mettre en scène », explique-t-il avec enthousiasme. Son expérience lui montre que « les photos crées à partie de la poupée sont de très bons moyens pour passer des messages », parce qu’ « une photo, on ne la vend pas, on la prend dans la figure, elle vous parle ou elle ne vous parle pas ». Chaque fois, « ce sont des corps, des cœurs, des moments, de l’émotion, de la sensibilisation… ». Pour Eléonore Laloux, « c’est une très bonne initiative ». Elle souligne tout l’intérêt du « côté culturel » qu’elle défend aussi dans sa ville pour les personnes en situation de handicap. Alors rendez-vous le 4 mai pour découvrir en photo d’art cette version trisomie 21 de la poupée Barbie.

La vente aux enchères se tiendra jeudi 4 mai de 18 à 20h à Paris Drouot, salle 9.

 

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