Les manuels de bioéthique à votre disposition
La PMA : un manuel qui explique tout
Qu’est-ce que la PMA ?
Qu’est-ce que la Procréation Médicalement Assistée (PMA) ? Pour comprendre ce que c’est en profondeur, au plan médical et juridique, et pour réfléchir aux enjeux éthiques de cette pratique, la fondation Jérôme Lejeune vous offre un document de 96 pages pour tout comprendre.
Les chiffres de la PMA en France
En 2014, 288 950 embryons ont été conçus dans le cadre des FIV.
62 862 embryons ont été congelés et 77 841 transférés pour donner naissance à seulement 13 473 enfants. Ainsi, pour 1 naissance, 21 embryons sont créés, 4 embryons sont congelés, 6 sont transférés et 11 sont « ni congelés ni transférés », soit détruits directement.
Qui est concerné par la procréation médicalement assistée ?
La PMA (Procréation Médicalement Assistée) ou AMP (Aide Médicale à la Procréation) est un ensemble de techniques médicales qui peuvent être proposées à des couples ayant des difficultés à avoir un enfant. Elle concerne un public déterminé, pour des raisons médicales mais aussi juridiques et sociales.
Elle s’adresse aux couples hétérosexuels, en âge de procréer et qui se trouvent médicalement dans l’une des deux situations suivantes :
- le couple ou l’un des membres présente une stérilité ou une infertilité pathologique médicalement constatée,
- l’un des membres du couple est porteur d’une maladie grave, susceptible d’être transmise au conjoint ou à l’enfant.
Que dit la loi sur la PMA ?
Le recours à la PMA est légal en France depuis 1994. La loi a marqué la volonté d’encadrer la PMA au nom de l’intérêt de l’enfant. La PMA était ainsi réservée aux couples formés d’un homme et d’une femme (pas de PMA pour les personnes seules), en âge de procréer, mariés ou vivants ensemble depuis au moins deux ans, avec l’obligation de prouver cette vie commune, et dont l’infertilité ou le risque de transmission d’une maladie génétique ont été diagnostiqués.
Article L 2141-1 CSP (Code de la santé publique) : « L’assistance médicale à la procréation s’entend des pratiques cliniques et biologiques permettant la conception in vitro, la conservation des gamètes, des tissus germinaux et des embryons, le transfert d’embryons et l’insémination artificielle. » (Issu des lois bioéthiques de 1994, 2004, et 2011).
Le manuel sur la PMA de la fondation présente toute la législation à jour sur cette pratique
La procréation humaine devient artificielle
La procréation humaine devient artificielle La procréation humaine est l’acte d’un couple qui, dans le don mutuel de deux personnes, donne vie à un nouvel individu. C’est donc un acte total : physique, affectif, spirituel. Il met en jeu la responsabilité du couple, la structure de la vie familiale, le destin de la personne appelée à naître.
C’est pourquoi le caractère positif de l’intention qui peut guider la PMA ne suffit pas à la définir comme un acte éthique. Sur le plan éthique, la question qu’il faut se poser est de savoir si la procréation médicalement assistée respecte le bien intégral de la personne et du couple.
Des milliers d’embryons congelés (les surnuméraires)
Des milliers d’embryons congelés (les surnuméraires) La production d’un excédent de milliers d’embryons a été l’occasion de justifier et de développer une pratique inique : la recherche sur l’embryon. La justification de cette pratique s’est faite grâce à un argument de type utilitariste. Puisque de très nombreux embryons demeurent, dont la vie est suspendue au choix des parents et qui vont être détruits lorsque ceux-ci le décident, il vaut mieux les utiliser pour une fin bénéfique : la recherche scientifique.
Or, la recherche sur l’embryon détruit les embryons. Elle n’est donc pas une pratique anodine, ni un acte de recherche thérapeutique qui se fait au bénéfice de celui sur qui elle recherche. Elle utilise le petit être humain comme un matériau de laboratoire, au mépris de l’indisponibilité du corps humain et du respect dû à tout homme, en tant qu’homme. La PMA a rendu les embryons disponibles, en attente dans l’antichambre de la mort. Une sélection entre les « meilleurs » embryons et les « moins bons »… C’est de l’eugénisme ?
Une sélection entre les « meilleurs » embryons et les « moins bons »… C’est de l’eugénisme ?
Les questions éthiques posées par la procréation médicalement assistée
Des témoignages de femmes qui ont fait des PMA
Mon parcours du combattant pour devenir mère en 5 étapes, Le Huffington Post, 4 avril 2017. Un jour, je suis tombée enceinte. J’étais heureuse, nous revenions d’un mois en vacances à New York, à se préoccuper seulement de savoir où nous allions manger. Peu après durant l’été, j’ai eu mal au ventre et j’ai perdu cet enfant que je nommerai froidement Baby 1 (dédicace à NYC). Ma première fausse couche. Suite à cette FC, j’a dû faire une batterie d’examens, d’examens en examens, je ne sais pas pourquoi je suis tombée dans l’engrenage de la FIV. (…) En deux ans, j’ai eu des tests d’ovulation, des tests post-coïtaux (oui oui genre tu dois débarquer chez la gynéco N°1, aigrie et méchante car elle n’a jamais eu d’enfant, 10 h après l’acte), des prises de sang par pack de 100, des piqûres d’hormones, des vitamines prénatales, j’ai passé des heures dans des salles d’attente car les docteurs à 100 euros la consultation prennent des RDV toutes les 10 minutes, on m’a jugée, pesée, j’ai eu 3 opérations pour me prendre mes ovules, j’ai eu 2 implantations d’ovules fécondés, j’ai passé des heures à écouter le gynéco N°2, ponte de Marseille, qui se prenait pour Dieu et qui se croyait drôle. (…)
Deux fois je suis retombée enceinte. Un échographe s’est chargé la seconde fois de mettre fin à la douceur en disant: « Mais enfin y a pas de cœur qui bat ».
Les médecins ont cherché les raisons, ils m’ont injecté un produit dans les trompes, un examen horriblement douloureux, je suis allée dans un autre hôpital un dimanche matin lugubre, une recherche de chromosomes ou un truc génétique je sais plus, mais jamais rien. Rien de concret. Une fois encore après une FIV, j’ai saigné mais j’étais enceinte. Mais finalement on m’a dit que ça n’allait pas tenir alors ils m’ont donné un médicament pour que j’évacue toute seule le bébé N°3.
J’ai eu des injections, encore plus d’injections, je ne devais pas fumer, je ne devais pas boire, je ne devais rien faire pendant le traitement, puis après la pose de l’ovule fécondé je devais faire attention mais pas trop, comme si tout était normal car au plus on est cool au plus on a de chances de tomber enceinte. Vous êtes drôles les mecs. (LOL comme disent les vieux qui veulent faire jeunes) En attendant, j’avais fait 2 autres fausses couches « médicalement assistées » et aidé avec ma petite pelle à augmenter le déficit de la sécu. J’ai passé deux années à évacuer les produits, j’avais envie de pleurer tout le temps, j’avais peur. J’avais des tocs, j’en ai encore un peu. Je ne suis pas cette personne. Je ne tends jamais l’autre joue. J’ai toujours un coup d’avance. Aujourd’hui, j’ai décidé de laisser faire la nature, j’essaie de me détacher de cet épisode pour redevenir une fille normale qui se sentira peut-être un peu bizarre un jour (ou pas) et qui aura une bonne nouvelle.
Retrouvez d’autres témoignages dans le manuel PMA de la Fondation dans le manuel à télécharger gratuitement en fin de page !
Retrouvez des témoignages de femme ayant pratiqué des PMA
Vous voulez en savoir plus sur la procréation médicalement assistée ?
Les experts, médecins, juristes, philosophes et scientifiques ont collaboré avec la Fondation Jérôme Lejeune pour vous offrir ce manuel complet d’une centaine de page sur la PMA.
Un point complet sur la définition, le droit, la médecine et l’éthique de cette pratique est proposé dans ce manuel, agrémenté de dessins humoristiques. Une manière de bien comprendre la Procréation médicalement assistée et de se documenter.