La constitutionnalisation de l’avortement est un terrible risque pour la protection de l’enfant à naitre. Le droit de faire mourir un membre de l’espèce humaine serait alors renforcé, ce qui constituerait une nouvelle ignominie morale et politique. Elle ouvrirait la porte à la suppression de la clause de conscience pour les médecins, ou à l’avortement à la demande jusqu’à la fin de la grossesse. Tout cela doit être rejeté en bloc.

L’euthanasie sera aussi un lourd sujet d’actualité. Certains voudraient faire passer un soi-disant « droit à mourir dans la dignité ». Nous opposons que chaque personne a le droit de « vivre dans la dignité » jusqu’au terme de sa vie naturelle. Ce dont les Français en fin de vie ont besoin c’est d’être accompagnés vers la mort, mais pas de la programmer. Si la souffrance est un sujet difficile, il est possible de la soulager. Encore faut-il le vouloir… Seuls 30% des Français éligibles aux soins palliatifs sont accompagnés, ce qui est simplement honteux. Les soins palliatifs doivent être accessibles partout en France et pour tous  ; voilà où placer le curseur pour nos politiques. Au contraire avec l’euthanasie ce sera la mort des soins palliatifs.

Nous serons dans la rue, pour rappeler à tous les Français que tout doit être fait dans notre pays pour accueillir la vie, la protéger, l’accompagner. Nous transmettons ce message et formons aussi notre jeunesse. Nous avons lancé avec succès l’été dernier, notre première université d’été, la Lejeune Académie, au cours de laquelle 50 jeunes ont poursuivi leur formation en bioéthique.

Ne nous résignons pas à ces temps difficiles. N’ayons pas peur de vouloir protéger la vie, de la naissance à la mort naturelle ; n’ayons pas peur de descendre dans la rue malgré le froid de janvier. Soyons très nombreux pour ensemble réchauffer nos cœurs, défendre inlassablement la beauté de la vie et demander que la protection de la vie humaine devienne une grande cause nationale.