Septembre 2022, Emmanuel Macron lance officiellement le processus politique pour la légalisation de l’euthanasie ou du suicide assisté en France. L’avis du Comité consultatif national d’éthique, rendu concomitamment, marque le point de départ des débats citoyens puis parlementaires qui vont se succéder pendant plus d’un an. Arrêt sur image et perspectives.
C’est un changement de civilisation qui s’annonce, froidement. L’interdit de tuer est mis sur la sellette au nom de la liberté, de l’autonomie, du droit de choisir sa mort. Cet interdit fondateur est pourtant le ciment de notre société, de toute solidarité entre les générations, envers les malades, les mourants.
Pour lancer un débat sociétal, il faut un fondement « moral ». C’est le Comité consultatif national d’éthique qui l’a donné en rendant son avis 139(1), le 13 septembre 2022. Les termes sont choisis. « L’aide active à mourir » est d’emblée mis sur le même plan que « l’aide à vivre jusqu’à la mort » au nom de l’« expression de la fraternité ».
Le CCNE considère qu’il « existe une voie pour une application éthique d’une aide active à mourir, à certaines conditions strictes » : maladie grave et incurable, souffrances réfractaires, pronostic vital engagé à moyen terme
(6 mois à un an).
Juste avant la publication de l’avis du CCNE, Emmanuel Macron avait officiellement ouvert le débat sur la fin de vie et donné la méthodologie. La « convention citoyenne » organisée par le Conseil économique et social et environnemental (Cese) s’ouvrira le 9 décembre. 150 citoyens, tirés au sort, seront invités à répondre à la question suivante : « Le cadre d’accompagnement de fin de vie est-il adapté aux différentes situations rencontrées ou d’éventuels changements devraient-ils être introduits ? ». Des débats seront organisés en France, avant que ne s’ouvre la phase plus politique des débats parlementaires, ou d’un référendum.
Face à l’enjeu civilisationnel, fidèle à sa mission, et à Jérôme Lejeune, la Fondation se lève. Parce qu’elle a dans ses gènes la défense de la vie de la conception à la mort naturelle. Parce qu’elle exerce une médecine hippocratique où le patient est considéré dans sa globalité et quelle que soit sa vulnérabilité. Parce que la fondation sait que les personnes fragiles pourront être les premières victimes d’une telle loi. La mobilisation qu’elle prépare est d’ampleur : outils de formation, d’information et de sensibilisation : manuel sur l’euthanasie, campagne d’images, production d’un documentaire de haut niveau (voir encadré).
Jean-Marie Le Méné, a déjà été invité à échanger avec la ministre Agnès Firmin Le Bodo², en charge de la concertation sur la fin de vie avec les associations et les parlementaires. L’échange n’est pas clos, il s’ouvre. Il est de notre devoir de défendre la vie pour vivre notre mort.
La Fondation Jérôme Lejeune a choisi le pouvoir de l’image pour rétablir le débat et former les consciences. Elle a fait appel à un réalisateur talentueux, Géraud Burin des Roziers, à une équipe solide de l’information et du reportage : Ligne de Front, ainsi qu’à un grand professionnel des médias Bernard de la Villardière, pour réaliser un documentaire sur l’enjeu de l’interdit de tuer.
Ce documentaire sera un outil clé du débat public. Il aura vocation à être diffusé à la télévision, auprès des responsables politiques, à des soirées débat organisées par la Fondation Jérôme Lejeune.
contact@fondationlejeune.org
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