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« Fin de vie accélérée », « suicide assisté », « mort dans la dignité »… malgré des mots différents, l’offensive sur l’euthanasie prend de la vitesse.

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19 Sep 2022 « Fin de vie accélérée », « suicide assisté », « mort dans la dignité »… malgré des mots différents, l’offensive sur l’euthanasie prend de la vitesse.

Le Comité consultatif national d’éthique (CCNE) a rendu public son avis n°139 mardi 13 septembre 2022, intitulé « Questions éthiques relatives aux situations de fin de vie : autonomie et solidarité ». Le but : explorer la piste du suicide assisté et de l’euthanasie, désormais appelés « aide active à mourir » ou « droit de mourir dans la dignité ».

Plusieurs pays européens ont déjà modifié leurs législations sur ce sujet au cours des dernières années. Les Pays-Bas ont été les précurseurs, dès 2001, suivis l’année suivante par la Belgique et le Luxembourg en 2009. Face à ce rouleau compresseur, la France semblait encore résister aux promoteurs du « droit de mourir dans la dignité », plus pour très longtemps faut-il croire.

Après des années de réflexion et de débats sur le sujet de la fin de vie, le président de la République a annoncé à la suite de la remise de cet avis du CCNE, la mise en place d’une convention citoyenne sur l’euthanasie. Avec l’objectif clair et précis « de faire ensuite changer éventuellement le cadre légal d’ici fin 2023 » a précisé Emmanuel Macron. Pour ce faire, une consultation citoyenne sera organisée dès octobre et rendra son avis au mois de mars 2023. Le président a précisé ne pas exclure la tenue d’un référendum sur ce thème délicat, qui divise corps médical et familles de patients en fin de vie.

Dans son avis n°139, le CCNE souligne « l’extrême complexité du thème de la fin de vie » et invite à renforcer les mesures de la santé publique en soins palliatifs. Mais un des rapporteurs de l’avis, Alain Claeys, rappelle qu’« il existe une voie pour une application éthique d’une aide active à mourir, à certaines conditions strictes avec lesquelles il apparaît inacceptable de transiger ».

Il semble important de souligner que le CCNE est loin d’avoir rendu son avis à l’unanimité de tous ses membres. Huit ont souhaité un « texte de réserve », qui a été publié en annexe de son avis. Selon ce texte, aucune « évolution législative » n’est envisageable sans avoir, d’abord, mis en œuvre « un accès aux soins palliatifs et un accompagnement global et humain pour toute personne en fin de vie ». Ils précisent ensuite « Nous nous inquiétons d’une revendication d’autonomie du sujet qui tendrait à dénier que cette évolution, à la jonction de l’intime et du collectif, ne nous concerne pas seulement en tant qu’individu mais en tant que parties d’un corps social et interroge plus largement le rapport de ce corps à la mort et à la vie », expliquent-ils. « Quel message enverrait une telle évolution législative aux personnes gravement malades, handicapées ou âgées ? », interrogent ces huit membres, pointant le risque de susciter « une forme de culpabilité, voire un complexe de vivre chez des personnes souffrant déjà d’une exclusion sociale ».

Face à ces dérives anthropologiques majeures annoncées, la Fondation Jérôme Lejeune se préoccupe plus que jamais du respect de tout homme, même diminué aux yeux du monde. Elle a anticipé l’échéance politique du gouvernement et est entrée en campagne pour défendre les valeurs de la vie. En témoigne la publication de son Manuel sur l’euthanasie, en juin 2022. De la médecine au droit en passant par l’histoire et l’éthique, ce manuel complet vous donnera des explications scientifiques et juridiques pour mieux comprendre l’euthanasie et ses dérives, des arguments pour participer à la convention citoyenne, ainsi que des exemples éloquents qui nous mettent en garde contre les dangers d’une telle loi. N’hésitez pas à le télécharger !

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