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Alexis Gruss, Maitre écuyer et figure mondiale de l’art équestre, s’en est allé à l’aube de ses 80 ans, le 6 avril 2024. La Fondation Jérôme Lejeune salue la mémoire de cet ami fidèle, discret et généreux.
Lorsqu’il préparait les deux représentations des Folies Gruss données au profit de la Fondation Jérôme Lejeune à la veille de Noël 2021, il venait de promettre à deux jeunes adultes porteurs de trisomie 21 qu’ils participeraient à un numéro de son spectacle. En les serrant dans ses bras, il leur confiait que « la famille est avant tout un état d’esprit. Dans une famille, il n’y a pour moi pas de pièces rapportées mais seulement des valeurs ajoutées. Alors vous voyez, même si nous ne portons pas le même nom, je considère que la famille Lejeune fait partie de ma famille ».
Alexis Gruss était le descendant d’une dynastie marquée du sceau des arts de la piste depuis 1854. Il aura été trapéziste, voltigeur, acrobate, clown, musicien et éleveur d’éléphants avant de se tourner plus définitivement vers le cheval, un des grands amours de sa vie. Il considérait qu’on ne dompte pas et que l’on ne dresse pas un animal. « On l’élève et on l’éduque car il n’y a de fécondité et de progrès intelligent que par le travail et l’éducation ».
Son exigence quotidienne allait de pair avec un souci permanent des autres et l’attention particulière qu’il portait aux plus fragiles. Il y avait chez ce cavalier un élan chevaleresque lorsqu’il disait qu’ « il faut savoir donner pour recevoir car ce qui manque à notre société, c’est cette volonté de rétablir l’équilibre pour contrer l’égoïsme contemporain et le rejet des plus faibles ».
À force de persévérance et de répétitions, il savait mettre en scène l’impossible. Il lui fallait parfois plus d’un an pour éduquer un cheval et mettre en place un nouveau tableau. Rien n’était jamais dû au hasard et l’art était pour lui « le travail effacé par le travail ».
Alexis Gruss aura su transmettre sa passion et son état d’esprit à toute sa famille. Ses enfants et petits-enfants composent pour les trois quarts la Compagnie Alexis Gruss qui fête cette année ses 50 ans. Cette vie donnée aux arts de la piste a attiré des millions de spectateurs sous un chapiteau devenu mythique. Il était et demeurera à travers sa famille une référence artistique dans le cœur de très nombreux français.
Alexis Gruss avait la tenue, le port et l’élégance du cavalier de haute école. Il préférait parler de « la piste » plutôt que de « cirque ». Son amour des chevaux passait avant son titre de Clown d’or international. Une distinction qu’il concevait sans nez rouge, sans pour autant renier son âme d’enfant, son goût de la fête et son sens de l’accueil. Après chaque représentation, il se rendait toujours très accessible à la rencontre de son public. Sous le chapiteau d’Alexis Gruss, on se plaît encore à dire qu’« ici, les artistes sont vos hôtes ».
Cher Alexis Gruss, nous ne vous oublierons pas. Votre bonté aura su toucher nos cœurs. Jean-Marie Le Méné, Président de la Fondation Jérôme Lejeune vous rappelait un soir sur la piste que « vous avez su réveiller en nous des capacités d’admiration peut-être endormies pour mesurer que sans un travail opiniâtre, rien n’est possible… »
Le Professeur Jérôme Lejeune nous avait donné le cap de la recherche sur la trisomie 21 en affirmant que « nous trouverons, c’est certain ». Nous n’y parviendrons qu’à force de persévérance en nous appuyant sur des exemples comme le vôtre. Votre goût pour le travail répété sans relâche est le meilleur des antidotes face au découragement. Votre soutien perdure aujourd’hui à travers celui de votre famille. Il nous oblige et nous conforte à ne jamais baisser les bras pour la poursuite de nos missions.
Merci cher Alexis Gruss … et rendez-vous, un jour, là-haut sur la piste !
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La Fondation Jérôme Lejeune et la Compagnie Alexis Gruss ont programmé une nouvelle soirée de spectacle au profit de la recherche sur la trisomie 21. RDV sous le chapiteau parisien des Folies Gruss, le vendredi 14 février 2025 dès 19 h.
(Crédits photos : Les Folies Gruss & Fondation Jérôme Lejeune).