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Jean-Marie Le Méné auditionné à l’Assemblée nationale

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Communiqués de presse
22 Oct 2018 Jean-Marie Le Méné auditionné à l’Assemblée nationale
Paris, le 24 octobre 2018
Communiqué de presse

 

Dans le cadre des auditions menées par la mission parlementaire de l’Assemblée nationale, Jean-Marie Le Méné, Président de la Fondation Jérôme Lejeune, a été auditionné mardi 23 octobre (Replay).
A cette occasion, il a expliqué le travail que mène la Fondation en matière de recherche depuis 25 ans ce qui la rend légitime sur des enjeux majeurs de cette loi de bioéthique, à savoir, la recherche sur l’embryon et l’eugénisme des personnes trisomiques.

Dans l’esprit du législateur de 1994, 2004 et 2011, le recours à l’utilisation de l’embryon humain (et donc sa destruction) n’était que subsidiaire, les autres voies de recherche, non transgressives, devant être privilégiées. Depuis 2013, un changement est intervenu qui a remplacé le couple « interdiction + dérogations » par le couple « autorisation + encadrement ». Le respect de l’embryon est devenu une exception au nouveau principe de son non-respect. C’est regrettable : l’embryon humain est la forme la plus jeune de l’être humain. Il requiert une protection adéquate. Aujourd’hui, il est devenu un matériau de laboratoire.

La focalisation sur la recherche embryonnaire tient à un effet de mode, à l’opportunité de moderniser des laboratoires à grand renfort de subventions, à l’existence d’une filière à entretenir.
C’est pourquoi la Fondation Jérôme Lejeune recommande de :
– ne pas autoriser la création d’embryons chimériques et/ou transgéniques ;
– ne pas étendre la culture de l’embryon in vitro à 14 jours (contre 7 jours aujourd’hui) ;
– ne pas soustraire les recherches sur les cellules embryonnaires aux règles applicables à la recherche sur l’embryon, ce qui serait contraire à la jurisprudence Brüstle/Greenpeace de la CJUE (2011).

Une autre réalité toute aussi grave est l’élimination de la quasi-totalité d’une population sur le fondement de disgrâces physiques et génétiques détectées par des machines et des algorithmes. C’est la première fois depuis 2 400 ans (Hippocrate) que la médecine rend mortelle une maladie qui ne l’est pas (et même de moins en moins). Tel est le lot de la trisomie 21 aujourd’hui, cobaye et précurseur de ce qui est annoncé pour d’autres pathologies demain.
Si ce sont dorénavant les possibilités technologiques qui décident, dans le domaine du dépistage anténatal, à charge pour l’économie libérale de trouver une clientèle solvable, ce n’est plus la peine de parler de bioéthique. Depuis des dizaines d’années, on répète comme un mantra qu’il faut changer de regard sur la personne handicapée. Comment voulez-vous que le regard change quand l’eugénisme vis-à-vis de la trisomie se présente comme un « ordre établi » ? Si la trisomie apporte le désordre, alors l’élimination du porteur de désordre rétablit l’ordre. Quelle image valorisée des personnes trisomiques espère-t-on donner dans ce contexte ?

La loi de bioéthique n’a pas à régulariser les illégalités ou des comportements eugénistes, elle doit réguler et poser des garde-fous.

 

 

 

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