Actualités de la fondation

Jean-Marie Le Méné, président de la Fondation Jérôme Lejeune, auditionné par le CCNE et le Conseil d’Etat.

Actualités
Bioéthique
03 Mai 2018 Jean-Marie Le Méné, président de la Fondation Jérôme Lejeune, auditionné par le CCNE et le Conseil d’Etat.

Attachée au respect de la vie humaine, la Fondation Jérôme Lejeune a apporté son expertise scientifique, juridique et éthique au débat citoyen qui a débuté au mois de janvier sous la forme des états-généraux de la bioéthique. Dans ce cadre, Jean-Marie Le Méné, président de la Fondation Jérôme Lejeune, a été auditionné le 5 avril par le CCNE[1] et le 24 avril par le Conseil d’Etat.

Ces auditions ont été l’occasion de rappeler que la trisomie 21 fait l’objet d’un eugénisme assumé. Les dernières évolutions législatives et réglementaires n’ont fait que renforcer cette réalité.  Depuis 2011, les médecins ont notamment l’obligation d’informer les femmes enceintes de la possibilité de recourir au dépistage de la trisomie 21. Et en mai 2017, un nouveau test, plus précoce et plus précis, a été introduit par le Gouvernement dans la liste des examens de diagnostics prénatals : le DPNI[2].

Alors que cette politique de dépistage ne cesse d’être renforcée, la recherche sur la trisomie 21 est aujourd’hui délaissée par les pouvoirs publics. Les recherches sur des pathologies associées à la trisomie 21 (alzheimer, autisme, cancer) sont pourtant porteuses d’espoir de guérison pour de nombreux patients.

Au côté de ce rejet de l’être humain pour ce qu’il est, Jean-Marie Le Méné a témoigné devant les instances nationales d’une autre réalité résultant de la recherche sur l’embryon : la convoitise de l’être humain pour ce qu’il a.

Prétextant l’imminence de progrès thérapeutiques, le législateur n’a eu de cesse, depuis plus de 10 ans, de libéraliser le régime de recherche sur l’embryon et sur les CSEh[3]. Aujourd’hui, on constate que les promesses n’ont pas été tenues puisqu’aucune application thérapeutique ne semble être effective à ce jour. De plus, il existe une alternative aux CSEh : les cellules iPS[4] sont reconnues comme très prometteuses en matière de modélisation de pathologie et de thérapie cellulaire.

Malgré cette perspective éthique offerte par les cellules iPS, l’instrumentalisation de l’embryon demeure. Des techniques nouvelles – notamment la FIV à trois parents et CRISPR-Cas 9 – suscitent l’engouement de certains chercheurs et laissent présager une dérive irréversible : la modification du génome de l’espèce humaine.

 

[1] Comité consultatif national d’éthique

[2] Dépistage prénatal non invasif

[3] Cellules souches embryonnaires humaines

[4] Cellules souches pluripotentes induites

Partager l'article sur