Quelques années après les conférences que le Pr Jérôme Lejeune avait lui-même données à Rimini (1) dans le cadre du célèbre congrès, une vaste exposition lui a été dédiée dans le cadre de l’édition 2012, du 19 au 25 août dernier.
Quelques années après les conférences que le Pr Jérôme Lejeune avait lui-même données à Rimini (1) dans le cadre du célèbre congrès, une vaste exposition lui a été dédiée dans le cadre de l’édition 2012, du 19 au 25 août dernier.
Depuis 1980, le mouvement Communion et Libération propose chaque été à Rimini, en Italie, un rassemblement d’une semaine pour favoriser « l’amitié entre les peuples ». Evénement sans équivalent, sponsorisé par de nombreux partenaires privés et institutionnels, le meeting de Rimini rassemble chaque année plus de 800 000 personnes, de tous horizons, même si une majorité est chrétienne.
Tourné vers tout ce qui concerne la vie de la cité (culture, politique, économie, société…), le meeting est l’occasion de découvrir des conférences, expositions, spectacles, concerts, etc. Il permet aussi des rencontres avec des personnalités du monde politique, de l’entreprise et de l’université, des artistes, hommes et femmes de lettres, et scientifiques des quatre coins du monde.
Le thème de l’édition 2012 étant « L’homme est par nature relation avec l’infini », les responsables du congrès ont souhaité faire connaître la manière dont Jérôme Lejeune, comme scientifique chrétien, envisageait la nature humaine.
Une belle exposition, d’environ 1 000 m 2, organisée en collaboration avec Euresis, association destinée à promouvoir la culture scientifique, et la Fondation Jérôme Lejeune, lui était donc consacrée.
Sous le titre « Qu’est-ce que l’homme dans le regard de Jérôme Lejeune », l’exposition présentait la vie et l’œuvre du Professeur, en suivant son cheminement de la médecine à la recherche thérapeutique et à la défense de la vie.
L’exposition, qui montrait notamment le journal intime de Jérôme Lejeune, illustrait la convergence qu’il vivait entre foi et science, science et conscience. Parmi la quarantaine de guides formés pour faire visiter l’exposition, et leurs auditeurs, beaucoup ont manifesté leur joie d’avoir découvert ou redécouvert Jérôme Lejeune, et réfléchi avec lui à ce qu’est l’être humain. Ils ont, semble-t-il, pris conscience des questions éthiques soulevées par la science et réalisé comment sont nées et se sont développées les dérives actuelles. Manifestement touchés par l’engagement de Jérôme Lejeune pour le respect de la vie humaine, les visiteurs ont été heureux de comprendre, en fin de visite, que la Fondation Jérôme Lejeune poursuit son œuvre.
En lien avec cette exposition, une conférence était proposée au cours du congrès, le 22 août après-midi, avec des interventions de Madame Lejeune, Jean-Marie Le Méné, et Carlo Soave, l’un des commissaires de l’exposition.
Après avoir chaleureusement applaudi Madame Lejeune, qu’ils étaient très émus de rencontrer, les nombreux auditeurs ont écouté attentivement le Président de la Fondation. A partir de faits récents – l’emprisonnement pour blasphème d’une jeune Pakistanaise qui serait atteinte de trisomie 21, la commercialisation dans plusieurs pays d’un nouveau test de dépistage prénatal et l’affaire Kruzmane contre Lettonie actuellement pendante devant la CEDH (2) – , Jean-Marie Le Méné a commenté le fait que « la trisomie 21 est une icône de la faiblesse, un symbole du bouc émissaire et un témoin de civilisation ». A propos des techno-sciences et de certaines pratiques « médicales », il a souligné que Jérôme Lejeune, dès les années soixante-dix, avait anticipé les risques de dérive éthique. Et en effet, comme il l’entrevoyait déjà, « il y a désormais confusion du bien et du mal et la vie en société en est altérée ».
C’est pourquoi, « en acceptant l’ouverture de la cause de béatification de Jérôme Lejeune, l’Eglise nous propose le modèle très nécessaire actuellement d’un laïc chrétien qui a toujours su faire usage de sa science pour le vrai bien de l’homme (…).
C’est une invitation à imiter la personnalité et la vie unifiées de Jérôme Lejeune et aussi une invitation à rejoindre les actions de la fondation qui porte son nom » a-t-il indiqué en conclusion.
(1) En 1985 et 1990.