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La stratégie postdoctorale de la Fondation
Jérôme Lejeune

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Recherche scientifique
01 Juin 2022 La stratégie postdoctorale de la Fondation
Jérôme Lejeune

Le programme international de bourses postdoctorales de la Fondation Jérôme Lejeune a débuté en 2017, en partenariat avec la Fondation Sisley-d’Ornano. Le but de ce programme est de soutenir le développement professionnel de jeunes scientifiques talentueux, travaillant sur des aspects fondamentaux, translationnels et cliniques dans le domaine de la trisomie 21.

Chaque année, l’appel à candidature met en avant la recherche sur des pathologies croisées (présentes à la fois dans la trisomie 21 et la population générale) telles que la maladie d’Alzheimer, l’autisme, la leucémie, l’épilepsie, l’hypotonie et les maladies cardiovasculaires.

Les bourses, d’un montant de 130 000 euros, ont pour objet de couvrir le salaire du chercheur pendant une période de deux ans, à l’issue de laquelle les chercheurs rapportent leurs résultats et leurs conclusions. Les demandes sont évaluées et classées grâce au travail bénévole et précieux d’un panel de professionnels composé d’experts scientifiques externes (eux-mêmes encadrant d’autres chercheurs postdoctoraux) et de membres du conseil scientifique de la Fondation Jérôme Lejeune. Les critères d’évaluation les plus importants appliqués par le panel d’experts sont l’excellence scientifique du candidat et l’innovation, la faisabilité et l’impact du projet.

Depuis le début du programme en 2017, la Fondation a subventionné le travail postdoctoral de 16 jeunes chercheurs, pour un montant total de 2 080 000 €. Deux d’entre eux ont déjà finalisé avec succès leur travail postdoctoral.

Sept jeunes chercheurs ont été sélectionnés dans le dernier appel en 2021 pour une bourse postdoctorale (parmi 16 candidatures). Parmi les projets retenus, l’un d’entre eux est mené par Daniella Balduino Victorino, dans l’équipe de Marie-Claude Potier à l’Institut du Cerveau (ICM) à Paris. Ce projet a pour objectif d’élucider les mécanismes par lesquels la protéine DYRK1A (surexprimée dans la trisomie 21) est impliquée dans la dégénérescence neuronale liée à la maladie d’Alzheimer.

Depuis le début du programme postdoctoral, l’excellente équipe du Dr Marie-Claude Potier a accueilli à l’ICM 2 chercheurs postdoctoraux financés par la Fondation. Nous avons donc invité Marie-Claude Potier (docteur en sciences et directrice de recherche au Centre national de la recherche scientifique (CNRS)) à nous donner ses impressions sur le programme.

Pharmacien de formation, le Dr Marie-Claude Potier est docteur ès sciences et directrice de recherche au CNRS. Membre actif du conseil scientifique de la Fondation Jérôme Lejeune depuis 2007 qu’elle a présidé, elle en est actuellement présidente honoraire.

Le Dr Potier est connu pour ses recherches sur la trisomie 21 et la maladie d’Alzheimer. Son expérience dans ce domaine est précieuse en tant qu’expert scientifique pour la Fondation.

« Les bourses postdoctorales sont absolument nécessaires pour faire avancer la recherche sur la trisomie 21 et les comorbidités, et permettre aux jeunes scientifiques talentueux de poursuivre leur carrière, tout en les formant sur la trisomie 21, dans l’espoir qu’ils continuent leurs recherches sur le sujet. Former et passer le relai fait partie de notre mission de chercheur.

Pour mon équipe, cela a transformé mes recherches. J’ai pu démarrer un projet sur la trisomie 21 et la maladie d’Alzheimer, visant à étudier le rôle de DYRK1A, avec Daniella Balduino Victorino. Une autre postdoc dans mon équipe, Marta Fructuoso Castellar, a pu rester 2 ans supplémentaires pour finaliser un projet démarré grâce à un contrat européen, et l’ouvrir à de nouvelles applications.

La recherche académique sans postdocs n’est pas possible et la Fondation Lejeune nous aide dans ce sens, en finançant les salaires de ces postdocs, et en nous aidant à trouver les fonds pour le fonctionnement. Les postdocs de l’ICM échangent et discutent entre eux de leurs travaux de recherche ce qui permet aussi l’ouverture vers les recherches menées sur la trisomie 21.

Enfin, les postdocs sélectionnés sont issus de France, du Portugal, de l’Espagne, des USA, de l’Australie, du Royaume-Uni, d’Italie et de Belgique, ce qui permet à la Fondation Lejeune d’être reconnue dans le monde entier.

Bravo à la Fondation Lejeune pour la mise en place de ce programme tant attendu qui ne fera que booster la recherche sur la trisomie 21 ! »

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