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de la Fondation Jérôme Lejeune
À travers sa Chaire Internationale de Bioéthique, La Fondation Jérôme Lejeune a créé un Master Universitaire en bioéthique en partenariat avec l’Université espagnole Francisco de Vitoria de Madrid (www.ufv.es), du nom d’un grand théologien espagnol du 16ème siècle qui fit ses études à la Sorbonne et fut cofondateur de l’école de Salamanque.
La première édition du Master s’est déroulée dans d’excellentes conditions ; elle s’est achevée en juin dernier en décernant un diplôme universitaire de bioéthique aux 48 élèves de la promotion 2021-2022.
Cette Maîtrise est une création originale au sein du monde universitaire. Elle développe un programme interdisciplinaire, en ligne, qui offre aux étudiants du monde entier, en commençant par les hispanophones, un espace de réflexion et d’acquisition de connaissances sur les sujets les plus brûlants en matière de bioéthique clinique et d’éthique professionnelle. Plus de 40 professeurs spécialisés dans différents domaines scientifiques présentent aux étudiants les défis de la science au XXIème siècle et leur donnent les clés pour les comprendre et les analyser d’un point de vue éthique. L’accent est mis sur la personne, sa dignité et sa vulnérabilité inhérentes, de façon réaliste, à partir du personnalisme ontologique et de l’éthique de la vertu. Une attention particulière est portée sur la personne déficiente intellectuelle.
« C’est une formation fidèle à l’esprit du professeur Lejeune, qui part de l’analyse des données scientifiques pour les évaluer d’un point de vue éthique, en plaçant toujours la personne comme fin et jamais comme moyen », précise le Dr. Mónica López Barahona, directrice du Master et membre de l’Académie Pontificale de la Vie. Des questions telles que l’expérimentation de vaccins, les embryons artificiels humains, la fécondation in vitro, la fin de la vie et l’euthanasie, le clonage, l’édition de gènes et d’autres sujets de débat sont abordés d’un point de vue interdisciplinaire : d’abord par la connaissance des données scientifiques et ensuite par une analyse anthropologique et éthique.
Le Master va permettre aux diplômés d’être en mesure d’analyser les problèmes les plus complexes de bioéthique avec une vision interdisciplinaire (biomédicale, anthropologique, éthique et juridique) de manière réfléchie, fondée, scientifique, rigoureuse et systématique.
Ils pourront contribuer à l’élaboration de lois plus respectueuses de l’éthique, donner des avis, faire des recommandations, proposer des protocoles régissant une situation actuelle ou future dans le domaine de l’éthique et de la science.
Le Master s’adresse aux personnes qui ont un intérêt pour la science et l’éthique, engagées dans des domaines liés à la bioéthique : biologie, médecine, biotechnologie, pharmacie, chimie, soins infirmiers, physiothérapie, psychologie, philosophie, sciences humaines, théologie, droit, économie, ingénierie biomédicale et d’autres diplômes connexes.
La durée des cours est d’un an et correspond à 60 crédits ECTS. Il s’agît d’une qualification officielle accréditée qui permet l’accès au doctorat européen. La méthodologie utilisée est en ligne, avec des examens et la soutenance du Travail de la Fin du Master (mémoire) sur place, au siège de l’Université à Madrid.
À partir de cette expérience espagnole réussie, la Chaire internationale de Bioéthique Jérôme Lejeune est en train d’en élaborer la version francophone. Elle pourrait être lancée en 2024-2025. Les étudiants français ou francophones verraient ainsi leur année d’étude en bioéthique couronnée par un diplôme issu d’une université espagnole reconnue dans l’Union Européenne grâce aux accords de Bologne. Jusqu’à ce qu’une université française relève le défi.