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Vendredi 26 mai à Rennes, une partie de l’équipe médicale de l’Institut Jérôme Lejeune était au congrès organisé à l’occasion de la 5ème journée des consultations dédiées au handicap par la SOFCODH (Société Française des Consultations Dédiées Handicap). A cette occasion, Aude Pinard-Legry, infirmière à l’Institut, est intervenue pour présenter le plan « douleur et appréhension des soins ».
Le congrès a réuni près de 200 professionnels : médecins, infirmières, éducateurs spécialisés, mais aussi des personnes provenant de sociétés qui commercialisent des produits adaptés aux patients. La thématique, La fin justifie-t-elle les moyens ?, était très liée aux soins dentaires et à la mise en place de blocs opératoires qui sont aussi l’occasion de procéder à tous un tas d’examens, comme les radios, plus faciles à faire quand les personnes sont endormies.
Aude Pinard-Legry, qui est infirmière à l’Institut, a pu présenter le savoir-faire développé de façon pionnière à l’Institut en matière de soins infirmiers : des protocoles pour éviter au maximum la contention des patients lors de prises de sang ou d’autres examens médicaux. Elle a pu parler notamment de l’échelle d’appréhension des soins qui a été mise en place à l’Institut, ainsi que du « parapique », un brassard qui met une sorte de paravent entre le patient et le lieu d’intervention. « J’étais la seule à faire du soin très concret et à proposer des outils pratiques dont l’efficacité a été testée chez nous auprès des malades », explique l’infirmière.
Après la conférence, elle a reçu de nombreux appels et mails de professionnels qui demandaient à pouvoir obtenir l’échelle d’appréhension des soins très utile pour évaluer le comportement du patient et adapter ses gestes. Et pour répondre aux nombreuses demandes d’achat du « parapique », elle a dû mettre au point un tutoriel DIY*. « J’ai été surprise de l’engouement suscité », raconte Aude Pinard-Legry, « suite à cette intervention, deux infirmières de Saint-Mandé (94) vont venir cette semaine à l’Institut pour voir les outils qui ont été présentés et se rendre compte de la façon dont nous nous y prenons ».
Et ce n’est qu’un début. Les infirmières envisagent d’intervenir l’année prochaine dans les écoles d’infirmières pour sensibiliser très tôt les futures soignantes au sujet du handicap, leur apprendre les bons gestes, ceux qui permettent d’éviter la contention des malades. Tant il est vrai qu’une bonne expérience de soin facilite les suivantes…
*Faites-le vous-même