Le renouvellement orienté de certaines têtes du Comité national consultatif d’éthique ne fait pas mystère de ses ambitions en vue des échéances à venir. L’émoi, voire la colère, de certains s’entend. Mais au fond, soyons honnêtes, cela ne change pas grand chose. La tribune en bref :
L’erreur de la sacralisation du CNCE : Les décisions du comité depuis ses origines conduisent à une dérive qui, bien loin d’être garant de l’éthique, conduit à favoriser au nom de la science les dérives de la techno science. Le récent avis (N°120) est en cela édifiant : il préconise les nouveaux tests sanguins de diagnostic prénatal de la trisomie 21 sans émettre le moindre bémol à un sujet hautement éthique, laissant place net aux industriels.
La barrière de la performance : Le comité d’éthique ne se préoccupe que de la performance technique du test ou de son coût sans même envisager les dérives eugénistes ou même la culpabilisation pour les femmes enceintes de trisomiques 21, comme si cette culpabilisation ne posait aucun problème éthique. Le sacro saint principe du « Choix éclairé » ne justifiant aucune remise en cause.
L’enjeu est plus profond : C’est celui du monopole de la pensée libérale-libertaire qui se drape sous des habits de sages, faisant croire à une face élitiste et démocratique. L’éviction des religieux n’en montre que les dérives ridicules, dans la mesure où les religieux du comité n’ont jamais porté atteinte à la laïcité. C’est l’existence même de ce comité qu’il faut remettre en cause : car le comité à montrer qu’au lieu d’encadrer les dérives, il donne un cadre aux dérives.
Un de Nous : face à ces dérives et cette libéralisation de la recherche sur l’embryon est le fruit le plus récent, l’initiative Un de Nous permet de faire face au niveau européen au financement de programme. Déjà plus d’un million de signatures sont collectées, il reste quelques courtes semaines pour atteindre un résultat plus historique encore. www.undenous.fr