Le 8 décembre dernier, Le Quotidien du Médecin a publié dans ses colonnes une « Tribune libre ». L’auteur, gynécologue-obstétricien au centre hospitalier de Béziers, y annonçait la création d’un Comité pour sauver la médecine prénatale et lançait, par la même occasion, un véritable appel à la mobilisation de tous ses confrères et en particulier, aux spécialistes de la grossesse notamment à propos de la trisomie 21.
Le 8 décembre dernier, Le Quotidien du Médecin a publié dans ses colonnes une « Tribune libre » qui a aussitôt attiré l’attention de la Fondation Jérôme Lejeune.
L’auteur, gynécologue-obstétricien au centre hospitalier de Béziers, y annonçait la création d’un Comité pour sauver la médecine prénatale et lançait, par la même occasion, un véritable appel à la mobilisation de tous ses confrères et en particulier, aux spécialistes de la grossesse notamment à propos de la trisomie 21.
Dans ce texte dense et argumenté, le Dr Patrick Leblanc, qui coordonne ce Comité pour sauver la médecine prénatale, dresse un constat alarmant de la situation de la trisomie 21 : « En nous demandant de dépister plus et plus tôt pour éliminer plus, nous sommes devenus les agents d’un nouvel eugénisme organisé par l’Etat » écrit-il, et d’ajouter : « Plus de 800 000 femmes enceintes chaque année, ainsi que les gynécologues-obstétriciens et les sages-femmes sont captifs d’un système de dépistage aux lourdes implications médico-légales et éthiques qui engagent sérieusement l’avenir de nos professions et de notre société ».
Le Président du Comité pour sauver la médecine prénatale souligne en outre que les « 800 000 tests sériques maternels par an représentent une véritable manne pour des firmes de génie génétique »
« Serions-nous alors également les captifs d’un juteux marché économique ? » se demande-t-il.
Le Dr Leblanc rappelle aussi que «l’Etat n’envisage aucune politique de recherche thérapeutique sur le handicap mental ».
Ce Comité pour sauver la médecine prénatale, considérant qu’il n’est « pas possible de se taire » parce que « nous sommes pris dans un étau », s’est donné
pour objectif « d’ouvrir un débat au sein de nos spécialités mais aussi avec le grand public et de faire parvenir au législateur un autre point de vue que
le discours dominant ».
Pour cela, le Dr Leblanc appelle les professionnels de la grossesse (sages-femmes, obstétriciens, échographistes…), les généralistes, les infirmières et les biologistes concernés à rejoindre les signataires de l’Appel publié sur le site www.sauverlamedecineprenatale.org (il est également possible à toutes personnes ayant vécu des difficultés liées à la problématique du diagnostic prénatal de déposer un témoignage sur le site).
Cet appel, relayé par plusieurs médias dont le journal La Croix 1 , dénonce donc très clairement « le dépistage généralisé de la trisomie 21 » qui « tend à devenir une pratique eugénique ». Comme l’a rappelé le quotidien – qui rejoignait d’ailleurs l’un des points du texte – la généralisation de ce dépistage est « en contradiction flagrante avec l’article 16-4 du code civil », aux termes duquel « toute pratique eugénique tendant à l’organisation et à la sélection des personnes est interdite ».
À l’heure où nous bouclons, le site internet du Comité pour sauver la médecine prénatale enregistre déjà près de 500 signatures.
Une telle initiative, venant du corps médical, ne peut que réjouir la Fondation Jérôme Lejeune, mobilisée et active sur ce sujet depuis tant d’années, à la suite du Pr Jérôme Lejeune. Espérons que ces professionnels de la santé parviendront à se faire entendre par nos élus qui devraient, d’ici quelques courtes semaines, décider de la teneur définitive de la prochaine loi de bioéthique.