A quelques encablures de Soissons, dans un petit village de Picardie, vit un petit garçon de trois ans qui répond au fabuleux prénom de Peter. Lorsque Susy et Pascal, ses parents, ont appris que le bébé qu’ils attendaient était porteur de trisomie 21, ils savaient déjà qu’ils lui donneraient le même prénom que le héros de J. M. Barrie, Peter Pan.
A quelques encablures de Soissons, dans un petit village de Picardie, vit un petit garçon de trois ans qui répond au fabuleux prénom de Peter. Lorsque Susy et Pascal, ses parents, ont appris que le bébé qu’ils attendaient était porteur de trisomie 21, ils savaient déjà qu’ils lui donneraient le même prénom que le héros de J. M. Barrie, Peter Pan. Quelle coïncidence ! Comme lui, leur fils n’a-t-il pas les yeux en amande ? Comme lui, ne nous invite-t-il pas à le suivre dans un monde imaginaire ? Arrivés aux portes de sa demeure, nous sommes conviés à pénétrer dans son royaume. Peter, petit d’homme de trois ans, s’élance vers nous et nous gratifie de sa plus belle accolade, nous voici adoptés et officiellement invités à découvrir son univers!
Le spectacle est réjouissant. Le piano trône dans le salon et il n’aura pas fallu deux secondes à Peter pour se jucher sur les genoux de son papa et l’inviter à jouer pour lui. Les mélodies se succèdent, et Louna, la petite sœur de Peter, ne démérite pas, installée derrière son piano miniature.
L’instant d’après, le petit d’homme sort de sa rêverie, quitte les genoux protecteurs de son papa, et se dirige avec assurance vers la chaîne stéréo familiale qu’il met en marche. Nous entrons dans la danse de Mowgli et de Baloo : “ Il en faut peu pour être heureux, vraiment très peu pour être heureux ! Chassez de votre esprit tous vos soucis … Prenez la vie du bon côté ! Riez, sautez, dansez, chantez ! ” Peter virevolte, va de son père à sa mère, sans oublier sa petite sœur ! C’est la fête, c’est la joie, nous courons, nous sautons et nous volons dans les airs avec Peter.
Il faut dire que Peter a plus d’un tour dans son sac ! N’a-t-il pas stupéfié sa maman il y a quelques mois en lui faisant un jour la lecture de toutes les lettres de son abécédaire ? (1) Peter aime apprendre, il adore l’école. Notre regard s’attarde sur les murs du salon familial : Mary Poppins, Peter Pan font partie de la famille… Entrons dans la danse de ces enfants qui nous apprennent l’essentiel. Reprenons pour nous ces paroles du renard au Petit Prince : “ Adieu, dit le renard. Voici mon secret. Il est très simple: on ne voit bien qu’avec le cœur. L’essentiel est invisible pour les yeux. ” (2)
Merci Peter de rendre si visible et tangible ce qui est invisible !
1. L’abécédaire à toucher de Balthazar, caroline Fontaine-Riquier, ed. hatier, collection “Aide-moi à faire seul”, 2012.
2. Le Petit Prince, Antoine de Saint-Exupéry, ed. gallimard, 1943.