Les recherches actuelles du Pr. André Megarbane, qui est l’auteur de 380 publications scientifiques, dont une trentaine avec l’Institut, portent entre-autres sur le cancer du sein. Les femmes porteuses de trisomie 21 ne développent quasiment jamais ce type de cancer. Le but de la recherche serait d’expliquer cette protection particulière des femmes trisomiques au cancer du sein et d’ouvrir des pistes thérapeutiques applicables en population générale, c’est-à-dire à toutes les femmes atteintes d’un cancer du sein. Après une première étude, dont les conclusions ont été publiées il y deux ans, une seconde veut explorer une nouvelle piste : le phénomène de méthylation des gènes.
De quoi s’agit-il ? La méthylation est le phénomène qui permet la régulation de l’expression des gènes sans modifier leur séquence. On sait que les cellules tumorales ont souvent des profils de méthylation aberrants, en relation avec leur identité cellulaire anormale. L’étude menée par le Pr. Megarbane doit permettre d’analyser et de comparer la façon dont ce mécanisme opère dans les cellules de personnes trisomiques. Autant d’études qui montrent que la population des personnes trisomiques, par sa diversité génétique, est indispensables à la recherche.