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Rétrospective 2014 ! Un an au service de la vie et de l’éthique

Bioéthique
09 Jan 2015 Rétrospective 2014 ! Un an au service de la vie et de l’éthique

Gènéthique, le site pour comprendre et suivre l’actualité bioéthique.

La fin de l’été dernier a été marquée par la refonte du site d’actualité bioéthique. Avec plus de 10 ans de veille de l’actualité, d’analyse et de décryptages, Gènéthique s’offre un nouveau look, et se lance sur les réseaux sociaux, sur Twitter et sur Facebook.

Le site se compose de 3 grandes rubriques, regroupant chacune plusieurs articles:

  • Les Synthèses de presse bioéthique : elles présentent quotidiennement une revue de presse des sujets de bioéthique qui animent la presse française et étrangère.
  • Les articles Gènéthique Vous Informe : ils proposent des décryptages, des analyses sur un sujet d’actualité.
  • Le Coin des experts : il rassemble les analyses de spécialistes qui éclairent un thème d’actualité bioéthique.

Eugénisme, discriminations des handicapés mentaux, et instrumentalisation du vivant

La journée mondiale de la trisomie 21 est l’occasion de changer le regard sur la trisomie et de rappeler l’eugénisme dont 96% des patients trisomiques sont victimes avant la naissance. Le succès de la vidéo « Dear Future Mom » permet de changer le regard et de favoriser l’accueil de ces enfants.

En 2012, la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) avait été saisie par une femme désirant faire reconnaître son avortement d’un enfant trisomique comme un droit de l’homme. La mobilisation internationale de la Fondation et des associations européennes sous le label « Stop eugenics now », a payé : dans son arrêt, la CEDH a refusé de reconnaître l’eugénisme comme un droit fondamental.

L’autre succès vient des Etats-Unis. Après une activité intense de lobbying, la Jérôme Lejeune Foundation parvient au vote de la « Chloe Law » en Pennsylvanie: par ce vote, l’Etat s’engage à lutter contre les discriminations des personnes trisomiques, notamment par le développement d’une communication positive sur la trisomie.

A la base de ce combat, le statut de l’embryon pose question. Dans un entretien croisé, Jean-Marie Le Méné et Jacques Testart soulignent les difficultés éthiques et les dérives eugénistes, notamment par le tri embryonnaire.

La volonté des citoyens européens de voir l’Europe défendre le statut de l’embryon a fait l’objet d’une pétition européenne récoltant plus de 2 millions de signataires. Ce succès immense est bafoué par un veto de la commission. Pourtant, cette initiative avait récolté tous les critères nécessaires à sa réussite.

Ce refus de donner un statut à l’embryon ouvre la porte à de graves dérives eugénistes. Le monde entier a été choqué par les dérives de la GPA en Thaïlande : des parents qui ont commandé un enfant l’abandonnent, puisque celui-ci est porteur d’une trisomie 21.

Derrière la « disponibilité » de l’embryon se cache l’absence de considération de l’enfant et de ses droits. La Cour de cassation reconnait l’adoption par PMA d’un enfant, qui n’a plus de père. Une dérive éthique que la Fondation dénonce.

C’est également sur un autre front que la Fondation s’engage : celui de l’avancée de la science, porteuse d’espoir, mais qui est trop souvent mise au service de l’eugénisme. Ainsi, la Fondation regrette la mise en place de l’embryon en 3D, au profit de la sélection eugéniste des embryons.

L’avancée de la science est aussi l’occasion de commémorer l’héritage immense de Jérôme Lejeune pour le vingtième de sa mort. Il laisse derrière lui un héritage scientifique mis au service du respect de la vie.

Cet anniversaire a été l’occasion de débattre sur l’avenir de la science et du transhumanisme, à l’occasion de la pièce de théâtre « Jeanne et les Posts-humains ». En plus de cette pièce, un débat sur le transhumanisme a également eu lieu entre Jean-Marie Le Méné et Fabrice Hadjadj à Lyon.

Avortement

Le début de l’année 2014 a été entaché par une attaque des droits de l’enfant à naître. En effet, le gouvernement a décidé de supprimer la notion d’état de détresse pour l’IVG, renforçant les dérives eugénistes, notamment concernant les personnes atteintes de trisomie. Pour s’opposer à ce projet de loi, la Marche pour la Vie de janvier 2014 a mobilisé plus de 40 000 personnes dans les rues de Paris.

A l’occasion des 40 ans de la loi Veil, Jean-Marie le Méné appelle à ne pas sacraliser la « désacralisation de la vie ». Le vote, dans une Assemblée nationale vide, de l’avortement comme un droit fondamental va à l’encontre du droit de tout homme à vivre.

Euthanasie

L’année 2014, c’est aussi l’ouverture de nouveaux fronts de combats bioéthiques. C’est pour répondre à ces questions et donner tous les éléments de réflexions au grand public que la Fondation publie un nouveau manuel: le Manuel sur l’Euthanasie

Ce Manuel décrypte les problématiques scientifiques, médicales, juridiques et éthiques de la fin de vie. Elle envisage les dangers qui guettent la fin de vie.
Le cas Vincent Lambert replace le débat sur l’euthanasie au cœur de l’actualité. Le Conseil d’Etat recommande la mort : donner la mort n’est plus tuer ? Le droit à la vie pour les personnes accidentées est menacé, dans la mesure où Vincent Lambert n’est pas en fin de vie. Le rapport du Comité consultatif national d’éthique (CCNE) sur la fin de vie annonce un simulacre de démocratie. Le CCNE envisage la sédation profonde et les directives anticipées, des mots délicats pour mettre en œuvre l’euthanasie.

Autant de raisons qui poussent la Fondation à soutenir la Marche Pour La Vie en janvier 2015. Vingt ans après la mort du Professeur Lejeune, la défense de la science et de la médecine au service de l’homme reste d’actualité.

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