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Ségolène saute à 4 000 mètres « même pas peur » !

Témoignage
07 Fév 2017 Ségolène saute à 4 000 mètres « même pas peur » !

Ségolène s’est élancée pour un baptême de l’air version chute libre dans le ciel de sa commune entre Mouvaux et Bondues. L’exploit ne constitue pas le premier envol de cette amie fidèle de la Fondation. Âgée de 29 ans, Ségolène est une jeune femme pleine de vie à la joie débordante et dont l’indépendance, le goût pour les défis et l’aventure forcent l’admiration.

L’avion vient d’atteindre 4 000 mètres d’altitude et Ségolène plane déjà. Elle se laisse porter mais trépigne intérieurement d’impatience. Depuis le décollage, elle ne cesse de répéter « j’ai hâte, j’ai hâte, j’ai hâte » ! C’est le grand jour, nous y sommes. Avec plus de 3 000 sauts au compteur, Jérémie accompagne Ségolène pour ce tandem d’exception.
A peine ont- ils passé la portière, que nos valeureux paras sentent l’air siffler de plus en plus fort à leurs oreilles. Jérémie tient encore l’avion mais Ségolène est déjà suspendue au-dessus du vide. Son cœur bat de plus en plus fort comme s’il allait traverser la bretelle rembourrée de son parachute.

Elle ferme la bouche et retient son souffle… 5, 4, 3, 2, 1 … Go ! C’est parti pour une descente à plus de 200 km/h. Les milliers de toitures se rapprochent à vitesse grand V. La descente est vertigineuse, et le sentiment d’abandon à son paroxysme.

Quelques secondes et déjà 2 500m ont été parcourus. Le parachute s’ouvre, claque et impose une remontée aussi brusque que rassurante. Tout se stabilise, le silence s’impose et Ségolène contemple le spectacle. Un coup d’œil à 360 degrés mais aussi au-dessus, en dessous. Elle avait raison de ne pas avoir peur. Le ciel lui est réservé, c’est un moment de grâce, le privilège est total.
Un bonheur indicible envahit le cœur de Ségolène, « j’ai réussi ». Elle pense à ses parents qui doivent être si fiers. Le sol se rapproche encore et le petit îlot constitué par son fan club l’acclame. Entre sa famille, ses amis, ses collègues et les porteurs de ce projet, ils sont tous là. Plus de 500 personnes ont accouru pour assister au défi, c’est incroyable.

Ségolène touche délicatement le sol et l’émotion la submerge. Ses larmes de joie sont contagieuses et rapidement partagées avec ses parents mais aussi Bernard Gérard, le député local et le personnel de la mairie. Ils sont nombreux à avoir porté à leur échelle, le projet « un grand saut pour l’intégration du handicap » initié par la Confédération Générale du Patronat des Petites et Moyennes Entreprises du Nord. Il s’agissait de mener une action de sensibilisation au sujet de l’intégration des personnes porteuses d’un handicap dans le milieu professionnel. Ségolène présentait ainsi le profil idéal puisqu’elle est très épanouie dans son travail d’employée territoriale au sein du restaurant scolaire de sa commune. Elle y est en charge de la préparation de l’accueil des enfants et du respect des normes d’hygiène.

Dès sa naissance, Ségolène avait eu le privilège d’être personnellement suivie par le Professeur Lejeune, ce que celui-ci fit avec soin et affection jusqu’à sa mort. Ségolène est donc une amie fidèle de la Fondation , de même que ses parents qui avaient offert à Jérôme Lejeune son tout premier micro-ordinateur.

Plus que jamais, Ségolène est décidée à prouver que les personnes porteuses de trisomie 21 peuvent s’épanouir en toute autonomie. Après avoir quitté le foyer familial pour s’installer dans son propre appartement, elle s’est élancée dans les airs mais ce n’est pas pour en rester là ! Elle martèle encore et toujours « j’ai pas peur, j’ai hâte » et la voilà déjà investie dans une nouvelle aventure.
Ségolène vient d’intégrer une troupe de théâtre au sein de laquelle elle est la seule actrice porteuse d’un handicap et son rôle de serveuse dans « Le grand restaurant » fait déjà l’admiration de tous. Suite au prochain épisode.

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