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Si l’on parlait de la scolarisation ?

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22 Sep 2016 Si l’on parlait de la scolarisation ?

Chaque rentrée scolaire apporte son lot de questionnements et d’inquiétudes. Pour les parents… mais aussi pour les enfants, même si certains ne le verbalisent pas toujours. Voici quelques éléments de réponses aux principales questions que vous posez.

 

INSTITUT MÉDICO-ÉDUCATIF OU ÉCOLE ORDINAIRE ?

A cette question, il n’y a pas de réponse universelle et définitive. Certains enfants s’épanouissent en milieu ordinaire, d’autres dans un institut médico-éducatif.
Cela dépend de l’enfant. D’un côté, s’il y a des écoles « accueillantes » avec des enseignants formés, il existe aussi des écoles qui « excluent ». Inversement, si les IME ont bien dans leur mission « l’enseignement et le soutien pour l’acquisition des connaissances et l’accès à un niveau culturel optimal », il y a parfois des écarts entre les principes et la réalité… Pour l’équipe de l’Institut Jérôme Lejeune, la question à se poser est la suivante « Quelle est la meilleure solution, aujourd’hui, pour cet enfant ? ». Et il faut se la reposer régulièrement.
« Nous recevons souvent des enfants qui se mettent à régresser ou à avoir des troubles du comportement, soit parce qu’ils sont trop stimulés, soit parce qu’ils sont au contraire sous-stimulés. Après réorientation, ou changement d’école, tout rentre dans l’ordre. »

 

LES ACTIVITÉS EXTRASCOLAIRES ?

La déficience intellectuelle n’affecte ni les capacités artistiques ni les aptitudes spirituelles. Il est donc important de ne pas se focaliser uniquement sur les « savoirs académiques » et d’aider son enfant à identifier ses talents et à les développer. De plus, il est valorisant pour lui d’avoir, comme ses frères et soeurs, des activités.
Attention néanmoins à ne pas surcharger l’emploi du temps des enfants, et « leur laisser des moments pour jouer, rêver, inventer, nécessaires à l’épanouissement de tout enfant ! » conseille le docteur Aimé Ravel.

 

PARENTS, ENSEIGNANTS, ÉDUCATEURS, COMMENT TROUVER LA BONNE ALCHIMIE ?

Pour nouer de bonnes relations, il est important de ne pas être trop intrusif par rapport à la pratique de l’enseignant, au risque d’altérer le dialogue. Échangez souvent sur le syndrome, mais aussi sur les particularités
de l’enfant. Il n’y a pas en effet un enfant qui ressemble à un autre, même s’ils sont porteurs de la même anomalie génétique !
Apprenez aussi à votre enfant que les limites à la maison sont les mêmes que les limites à l’école. Attention notamment aux enfants qui deviennent brusquement turbulents, notamment vers 4-5 ans : le handicap
n’excuse pas tout ! C’est en posant des repères clairs que vous sécuriserez à la fois l’enfant et l’enseignant.

 

COMMENT PEUT-ON PRÉPARER LA RENTRÉE ?

La rentrée, c’est l’inconnu. Il est important de bien la baliser. La première clé ? En parler avec l’enfant. Souvent.
Ensuite, rien n’empêche d’être inventif pour aider à concrétiser ce qui arrive : le cartable, la trousse qu’on achète avec l’enfant ; les cycles de sommeil qu’on réadapte au fur et à mesure… L’objectif est autant de préparer que de rassurer.
Tout au long de l’été, il peut être important de continuer à stimuler l’enfant, par exemple, « en lui fixant des objectifs d’autonomie à la maison, en adéquation avec son âge et avec ce qu’il a fait à l’école ». Le défi à relever sera de mettre son tee-shirt tout seul à la fin de l’été… Il s’agit à la fois de permettre à l’enfant de grandir en maturité, mais aussi d’aider les parents à responsabiliser leur enfant.

 

CELA SE PASSE MAL… IL NE VEUT PLUS ALLER À L’ÉCOLE OU AU CENTRE… QUE FAIRE ?

Les causes peuvent être multiples, en lien avec la scolarisation… ou non. L’Institut Lejeune est souvent sollicité sur ces questions par les parents et parfois même par les équipes éducatives. En 20 ans, l’équipe médicale a développé une solide expertise. N’hésitez pas à prendre rendez-vous si vous êtes concernés ou à en parler autour de vous.

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