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Thomas-Bénigne vit en fraternité à Diadème

Portrait
29 Mar 2023 Thomas-Bénigne vit en fraternité à Diadème

Thomas-Bénigne, 25 ans, est originaire de Blois où vivent ses parents. Il est le petit dernier de la fratrie, certains oseront même dire le «  chouchou » ! Mais au quotidien, Thomas-Bénigne vit à Dinard depuis 5 ans, à la « fraternité Diadème », avec trois autres compagnons, tous porteurs de trisomie 21. À cette joyeuse petite bande s’ajoute une famille encadrante composée de Louis-Marie, Marie et leurs trois filles.

Thomas-Bénigne décrit cette colocation adaptée à son handicap, comme « une belle couronne dont on prend soin, comme nous prenons soin les uns des autres  ». Un bel exemple de cohabitation fraternelle et inclusive.

La semaine de Thomas-Bénigne est bien rythmée entre sa vie à la colocation et les activités extérieures : théâtre, cuisine, piscine (où il excelle), suivi orthophonique régulier. Thomas-Bénigne insiste sur l’atelier « courrier » du mardi après-midi, pendant lequel il prend soin d’écrire à sa famille et de remercier les donateurs. Il dit  : « C’est important pour dire merci ». Le rituel des soirées est bien rôdé. Jeudi soir, foot avec les amis de la paroisse dans une salle prêtée gracieusement par la ville. Vendredi soir, après un saut à la médiathèque pour choisir 2-3 DVDs, soirée pizza-film. Thomas et ses acolytes sont « comme des adultes », ils gèrent en autonomie toute la soirée du début à la fin, de la cuisson de la pizza à la projection du film « sans oublier de le débrancher à la fin ». Thomas-Bénigne avoue en riant qu’ils ont déjà vu 15 fois les Visiteurs  !

Il travaille par ailleurs dans un établissement pour personnes âgées à proximité où il s’occupe « du service en salle et de la vaisselle » sans oublier « la pause ». Il insiste : « J’aime les personnes âgées, fragiles et en difficulté ». Tout est dit ! Son employeur le décrit comme « le roi de la ponctualité, toujours souriant et appliqué dans son travail ! » Des compliments, à faire pâlir tous les autres salariés !

Un week-end sur deux et lors des vacances, Thomas-Bénigne rentre chez ses parents, à Blois, en BlaBlaCar. Il bavarde facilement avec les conducteurs. Lors d’un covoiturage, il y a eu une panne qui a nécessité une réparation de plusieurs heures chez le garagiste. Face à l’imprévu, Thomas-Bénigne a remonté le moral des troupes : « Allez, c’est pas grave, faut être dans la joie ». La conductrice et les différents passagers ont été impressionnés par sa façon de prendre soin des autres, sa spontanéité et sa délicatesse ont redonné à chacun le sourire.

Thomas-Bénigne s’avère intarissable sur la Fondation Lejeune. Il raconte facilement la découverte du professeur Lejeune sur la trisomie. Il est lui-même venu pour la première fois en consultation à l’Institut le 12 mars 1998 pour rencontrer le Professeur Rethoré. Il y revient régulièrement. Lorsqu’on lui parle du 21 mars, il explique sans hésitation que « c’est la fête de la trisomie 21 ». Thomas-Bénigne est fan de Cilou et de la chanson de la fondation Chercher pour soigner qu’il écoute en boucle et qu’il a notamment fait connaître à Louis-Marie, son responsable.

Comme tous les jeunes de son âge, Thomas-Bénigne a des rêves. Didier Deschamps et les chanteurs de Glorious sont cordialement invités à venir le rencontrer à Diadème ! Mais plus simplement, il aimerait avoir « une nouvelle maison pour six autres colocs ». Qu’à cela ne tienne, c’est exactement ce qui est prévu ! Des travaux sont en cours pour agrandir les lieux et accueillir deux nouveaux amis. Avis aux intéressés, les candidatures sont ouvertes ! Certaines chambres ont vue sur mer. Tout est adapté et pensé pour accompagner le vieillissement des membres de la fraternité. L’un des frères d’un compagnon s’est même exclamé : «  Quand je serai vieux, je serai trisomique à Diadème ». Qu’on se le dise !

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