Foire aux questions
Toutes les questions sur la Trisomie 21
Dormir
Les nourrissons ont tendance à dormir beaucoup et à ne pas réclamer leurs repas lors des premiers mois. Le sommeil de l’enfant, au cours des premières années, peut être irrégulier et difficile. Il faut alors en parler au médecin. Si l’enfant a du mal à trouver le sommeil, on pourra mettre en place tous les soirs le même rituel. Si le sommeil de l’enfant est troublé, on pourra essayer de le coucher avec un autre enfant dans la chambre. Ainsi, rassuré par une autre présence, il pourra, sécurisé, mieux dormir. S’il a du mal à s’endormir, la musique peut être apaisante.
Comme les enfants ont tendance à bouger et à se découvrir, il vaut mieux remplacer, dans les premiers temps, la couverture par une turbulette, un sur-pyjama ou une polaire.
Pour les enfants qui se réveillent difficilement (grognon, ankylosé, etc.), on peut les accompagner par de petits étirements (jambe gauche, jambe droite, bras gauche, bras droit, etc.).
Pour le sensibiliser au jour et à la nuit, il faut prendre l’habitude d’habiller l’enfant le jour et le mettre en pyjama pas trop longtemps avant de le coucher pour la nuit.
Les troubles du sommeil sont fréquents :
- Chez le jeune enfant, ils ont plusieurs causes, comme les douleurs liées à des otites méconnues ou à un reflux gastro-œsophagien. Il faut donc faire contrôler les tympans et envisager une fibroscopie de l’œsophage et de l’estomac si les troubles sont récurrents. On peut également citer l’obstruction des voies respiratoires hautes entraînant une mauvaise oxygénation du sang : grosses amygdales, grosses végétations adénoïdes, fosses nasales étroites, etc. Il est donc conseillé de demander l’avis d’un ORL.
- A l’adolescence, les interrogations du jeune sur son avenir et sur les limites qu’impose la trisomie 21 peuvent entraîner une souffrance morale importante qui peut influer sur le sommeil. Il faut alors faire un lien avec les psychologues qui s’occupent habituellement du jeune et ne pas hésiter à demander l’avis d’un psychiatre.
- Chez l’adulte et chez la personne vieillissante, les difficultés à dormir sont dues à des apnées du sommeil par exemple. Ces arrêts respiratoires survenant pendant le sommeil sont fréquents. Il peut s’agir d’apnées obstructives (une obstruction des voies respiratoires supérieures est à l’origine des troubles) ou d’apnées d’origine neurologique (la commande de la respiration par le cerveau est défaillante). L’avis de l’ORL et du neurologue est donc utile.
Les troubles du sommeil peuvent également être dus à des douleurs digestives du type inflammation de l’œsophage, conséquences d’un reflux gastro-œsophagien ou d’une gastrite (inflammation de l’estomac). Une fibroscopie œsogastrique doit alors être envisagée.
Citons la possibilité d’états d’anxiété importants, qui doivent conduire à la consultation d’un psychologue ou d’un psychiatre ; une dépression (le cas est fréquent) : le recours à un psychiatre s’avère souvent utile pour la personne ; une épilepsie, car elle peut mimer des troubles du sommeil : l’électroencéphalogramme permettra d’affirmer le diagnostic quand la personne accepte cet examen. En cas d’épilepsie confirmée, le médecin devra prescrire un médicament antiépileptique.
On peut également parler de l’usage de certains médicaments psychotropes. En effet, la plupart des médicaments qui agissent sur le cerveau peuvent, chez certains patients, avoir un effet opposé à l’effet recherché. Par exemple, un calmant peut entraîner une excitation et une insomnie. D’autre part, en cas d’apnées du sommeil, les sédatifs aggravent celles-ci, et, par voie de conséquence, troublent le sommeil.