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« Trisomie : le scandale commercial du nouveau test de dépistage »

Divers
07 Fév 2016 « Trisomie : le scandale commercial du nouveau test de dépistage »

Dans l’édition de Famille chrétienne du 6 février 2016, Antoine Pasquier publie un entretien avec Jean-Marie Le Méné, dont l’ouvrage « Les premières victimes du Transhumanisme » est désormais en librairie. Jean-Marie Le Méné y dénonce la commercialisation par la société américaine Sequenom du dépistage non invasif de la trisomie 21. Extraits :

 

[…] Dans votre livre, vous accusez la société Sequenom d’avoir conçu ce test pour se faire de l’argent sur le dos des personnes trisomiques. À partir de quels éléments ?

« En fabriquant ce test, Sequenom n’avait aucune intention médicale. Sa démarche est purement commerciale, et c’est en cela qu’elle est critiquable. En 2008, son p.-d. g. a basé sa stratégie sur deux piliers : ce « mal nécessaire » – selon ses propres termes – que représente le dépistage de la trisomie 21, et l’importante opportunité de marché qu’ouvre ce même dépistage. Sequenom a donc fait le choix délibéré d’utiliser le dépistage des personnes trisomiques pour tester son produit et pour capitaliser au maximum sur sa rentabilité.

Comment ne pas voir ici un dévoiement de l’intention médicale quand une industrie pharmaceutique fabrique un test de dépistage et le qualifie de « mal nécessaire » ? Dès le départ, dans la tête du dirigeant de Sequenom, le test associait le dépistage à l’élimination des personnes trisomiques. C’est sur cette élimination qu’il fonde la rentabilité de son produit. C’est pour cette raison que je parle dans mon livre de « ruée vers l’or des Mongols ». » […]

[…] En quoi ce diagnostic prénatal non invasif s’inscrit-il dans une démarche transhumaniste ?

« L’entreprise Sequenom est née dans la Silicon Valley, le pays du transhumanisme. Très vite, ses dirigeants ont affirmé vouloir être « le Google du dépistage ». Quand on sait ce que fait Google et quelle idéologie préside à la culture des dirigeants, la dimension transhumaniste ne fait aucun doute.

On parle toujours du transhumanisme comme de ce qui arrivera demain, avec cet homme augmenté, appareillé, et pouvant vivre mille ans. Mais faire de la procréation assistée, prendre les cellules, les trier, les améliorer… c’est déjà du transhumanisme ! L’eugénisme est une des dimensions du transhumanisme. »  […]

[…] Au début de votre livre, vous confiez que vous étiez sur le point de « déposer les armes » dans votre combat contre l’élimination des personnes trisomiques. On a l’impression que les derniers défenseurs abandonnent cette cause. Pourquoi ?

« Il y a une prise de conscience insuffisante de la nouveauté de la situation où la médecine est circonvenue par cette tentation transhumaniste. Il ne suffira pas de téléphoner à trois parlementaires pour endiguer le phénomène, le problème est beaucoup plus large. Tout cela dépasse le cadre politique classique. Le président de la République n’y pourra rien, le Parlement non plus, l’Assurance maladie encore moins. On lui proposera demain un système moins cher et plus efficace que le précédent, et elle dira oui. Les journaux féministes s’en féliciteront, on fera trois émissions de télé avec Laurence Ferrari en disant que « ce test est génial », et ce sera terminé. Pour les marchands, c’est déjà une affaire réglée.

C’est pour cette raison que j’ai voulu renouveler mon approche sur cette question en axant mon livre sur la dimension économique. Vous n’êtes pas sensibles à l’argument anthropologique, d’accord, mais indignez-vous au moins sur l’aspect mercantile. Combien de temps allons-nous supporter cette dictature du marché ?  »

 

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Vous pouvez déjà commander le dernier ouvrage de Jean-Marie Le Méné « Les premières victimes du transhumanisme ».

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