Votée au Sénat en décembre, une proposition de loi autorisant la recherche sur l’embryon humain et les cellules souches embryonnaires sera examinée par l’Assemblée Nationale avant le printemps. D’ici là, il est urgent de se mobiliser afin de dénoncer et de faire échec à un texte qui attaque un pilier de la loi de bioéthique. La campagne de la Fondation Jérôme Lejeune permet à chaque citoyen de s’emparer de ce débat fondamental.
Votée au Sénat en décembre, une proposition de loi autorisant la recherche sur l’embryon humain et les cellules souches embryonnaires sera examinée par l’Assemblée Nationale avant le printemps. D’ici là, il est urgent de se mobiliser afin de dénoncer et de faire échec à un texte qui attaque un pilier de la loi de bioéthique. La campagne de la Fondation Jérôme Lejeune permet à chaque citoyen de s’emparer de ce débat fondamental.
Nous nous réjouissions dans la Lettre de la Fondation de décembre de l’attribution du Prix Nobel de Médecine au Pr Shinya Yamanaka. Sa découverte de la reprogrammation cellulaire et la reconnaissance de ses travaux par le comité Nobel s’inscrivent dans une actualité scientifique internationale qui couronne la recherche sur les cellules adultes et écarte de fait celle menée sur l’embryon humain.
Malgré cela, le 4 décembre à 00h15, le Sénat a voté une proposition de loi à l’initiative du groupe Rassemblement Démocratique et Social Européen (RDSE) qui vise la libéralisation de la recherche sur l’embryon. Bertrand Mathieu, professeur de droit à l’Université Panthéon Sorbonne Paris I, alertait dans cette lettre : “ l’abandon du principe de l’interdiction des recherches sur l’embryon, et donc la reconnaissance de l’autorisation, même assortie de garanties procédurales, s’inscrit dans une démarche idéologique ”.
Le texte sera examiné par les députés potentiellement le 28 mars, date de la prochaine “ niche ” parlementaire de l’équivalent à l’Assemblée nationale du groupe RDSE au Sénat. Dans cette perspective, la Fondation Jérôme Lejeune mène une campagne de sensibilisation et de mobilisation.
Le mouvement poursuit deux objectifs complémentaires : d’une part, interpeller et informer chaque citoyen sur le fond du débat qui a cours au Parlement sur les plans éthique, scientifique et législatif ; d’autre part, fournir à chacun les outils qui permettent de faire entendre une opposition ferme au texte.
En effet, les débats qui ont précédé la révision de la loi de bioéthique en 2011 ont mis en lumière l’opposition sinon les réticences des Français à utiliser l’embryon humain à des fins de recherche. Plus anachronique que jamais sur le plan scientifique, la libéralisation de ces recherches revient pourtant dans le champ législatif. Face à une proposition de loi qui fait écho à une promesse de campagne de M. François Hollande et qui recueille le soutien affiché du gouvernement, la voix d’une mobilisation forte et déterminée doit compter pour maintenir, comme le fait l’Allemagne, l’interdiction de la recherche sur l’embryon humain en France.
La Fondation Jérôme Lejeune a choisi d’interpeller chaque citoyen à travers une campagne parue dans quatre hebdomadaires au moment du vote au Sénat en décembre. Sous le slogan “ Vous trouvez ça normal ? ”, la campagne pointe le doigt sur un triste constat : demain, l’embryon animal sera mieux protégé que l’embryon humain.
La sensibilité à la cause environnementale souligne en creux l’invraisemblable paradoxe entre une protection déterminée et consensuelle de l’animal et le désintérêt voire l’hostilité à l’encontre de la défense de l’être humain.
Loin d’opposer ces combats, la Fondation Jérôme Lejeune entend replacer son message à l’aune de l’argument massue en faveur de la protection de l’environnement : la fin ne justifie pas les moyens.