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Wanda Półtawska : décès d’une femme d’exception au service de la vie

Wanda Półtawska
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26 Oct 2023 Wanda Półtawska : décès d’une femme d’exception au service de la vie

Wanda Półtawska, médecin, psychiatre, membre du Conseil pontifical pour la famille et membre de l’Académie pontificale pour la Vie, est décédée à l’âge de presque 102 ans. Elle était une amie proche du pape Jean-Paul II et du professeur Jérôme Lejeune.

Le 25 octobre 2023, Wanda Półtawska, médecin, psychiatre, membre du Conseil pontifical pour la famille et membre de l’Académie pontificale pour la Vie, est décédée à l’âge de presque 102 ans. Proche amie du pape Jean-Paul II et du Pr Jérôme Lejeune, elle a œuvré sans compter au service de la vie et de la famille. Elle disait : « Quand on peut tuer des millions de personnes, la vie perd sa valeur. Jusqu’à présent, on n’a pas bien compris la valeur de la vie. On ne peut comparer la vie à rien d’autres »[1].

Amitiés

Wanda Półtawska avait rencontré Jérôme Lejeune en 1975 à l’occasion d’un congrès scientifique en Pologne. De sa rencontre avec Jérôme Lejeune, elle disait : « Tout ce qu’il disait me plaisait. (…) Il argumentait avec des preuves génétiques. Nous avons été amis tout de suite »[2].

Elle avait rencontré Karol Wojtyla alors qu’il était aumônier et qu’elle étudiait la médecine. Elle a continué à travailler avec lui à la pastorale de la famille et de la vie alors qu’il était jeune évêque puis cardinal. En 1979, peu de temps après l’élection du pape Jean-Paul II, Jérôme Lejeune se rend à Rome à l’occasion d’une rencontre de l’Académie pontificale des sciences. Après l’audience et le discours du Saint -Père, Jérôme Lejeune, comme tous les académiciens, vient s’incliner devant le Pape qui « regarde avec attention ce Pr Lejeune dont il connait les mérites si souvent vantés par son amie Wanda Poltawska »[3]. Plus tard, il lui confiera la création d’une nouvelle académie pontificale, l’Académie pontificale pour la Vie, qui suscitera de nombreux échanges de courrier avec Wanda Półtawska.

En 1994, cette dernière est à table avec le Saint-Père quand Mgr Dziwisz lui apprend la mort de Jérôme Lejeune. Très choqué, celui-ci a ces mots qu’elle rapporte : « Mon Dieu, j’ai besoin de lui… »[4].

Un engagement sans faille au service de la vie

« Le plus extraordinaire est que je vive », expliquait-elle. Son engagement pour la vie est né lors de sa détention au camp de la mort de Ravensbruck, où elle avait été déportée à l’âge de 18 ans, en raison de son engagement dans le scoutisme catholique. Au cours de ces années de détention, et jusqu’à la Libération, elle a fait partie du groupe des 73 femmes sur lesquelles les médecins nazis ont fait des expériences. « J’ai été rejetée comme un cadavre. J’ai entendu un médecin dire « elle est morte ». Je vivais mais n’en avais pas de signe extérieur. La mort clinique, ce n’est pas la mort… Plus tard, une amie a vu que je bougeais le bout d’un doigt. Cela m’a sauvée »[5].

Elle a vu tant d’horreurs, qu’elle s’est promis, si elle s’en sortait, de dédier sa vie à la défense de la vie humaine. Ce qu’elle fit avec un dévouement et une compétence admirables. Elle disait parfois : « C’est dommage, beaucoup de personnes qui s’engagent au service de la vie abandonnent le combat à la première difficulté ». Wanda, assurément, n’a jamais abandonné.

 



[3] Aude Dugast, Jérôme Lejeune, la liberté du savant, Éditions Artège, p.301.

[4] Aude Dugast, Jérôme Lejeune, la liberté du savant, Éditions Artège, p.439.

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