Loin d’être dépassé c’est un sujet qui traverse toute la réflexion bioéthique et scientifique. Ceux qui balaient d’un revers de main l’existence d’une vérité, au motif que les vérités scientifiques sont évolutives, n’ont pas une position neutre mais au contraire radicale, qui mérite d’être discutée. Il est toujours bon de questionner ces positions, n’est-ce pas une démarche proprement scientifique ? L’objectif du congrès, à la croisée des sciences expérimentales (médecine, physique, astronomie) et de la philosophie, est donc d’interroger l’existence de la vérité, son rapport avec les sciences, sa démontrabilité scientifique et la complémentarité des différentes voies de recherche. Les sciences expérimentales s’interrogent sur le “comment”, la philosophie et la théologie (qui sont aussi des sciences, ne l’oublions pas !) s’interrogent, elles, sur le “pourquoi” : ce qui veut dire que chaque discipline a un objet et un chemin de connaissance propre, et que les sciences expérimentales n’ont pas l’exclusivité de la connaissance. Nous aborderons spécialement l’existence de la vérité en bioéthique et en déontologie médicale et les conditions nécessaires pour que la science reste au service de l’homme et de la vérité, à l’école du Professeur Jérôme Lejeune. Enfin je précise que nous parlerons de “la splendeur de la vérité”: c’est un appel à renouveler notre émerveillement devant l’Univers étudié par les sciences !